Dès l'enfance, j'ai montré une certaine aptitude à manier les crayons et couleurs. Dès le cours élémentaire, les frises qui ornaient mes cahiers servaient d'exemple auprès des autres élèves.

Vers l'âge de 10 ans, lors d'une énième visite au Louvre, j'ai déclaré à mon grand oncle, alors que nous étions assis sur la banquette grenat face au Sacre de Napoléon Ier "Ce tableau, que je voudrais qu'il soit à moi" ! Je l'entends encore s'esclaffer !
J'enviais alors les copistes qui s'escrimaient à reproduire tel ou tel chef-d'oeuvre et c'est bien plus tard qu'à mon tour j'ai fait de même, sans aucune prétention ou vanité, en copiant "Le Jeune Elève" de Drouais, "Saint Joseph Charpentier", de de La Tour, et enfin "Le Sacre de Napoléon Ier" au format réduit de 2m80x1m80 et qui m'a demandé 1.500 heures de travail.

Certes, je suis infiniment éloignée de la perfection de ces grands Maîtres, mais, grâce à eux, j'ai pu éduquer ma main et mesurer toutes les difficultés de cet Art. Le travail intensif, la constance, ajoutés à l'aptitude naturelle, tous ces efforts répétés sont émergence de joie.

Je pense traduire la réalité avec sincérité sur mes toiles et aquarelles, dans un style classique intemporel, non vieilli.